Tour du Courradour – Dimanche 14 juin 2020

Proposée et guidée par Françoise.

Pour une reprise nous fûmes gâtés, la balade était magnifique.

Après avoir été retardés par un troupeau de moutons sur la route qui finit en cul-de-sac à Peyresq, après avoir admiré les statues situées au départ du sentier et après avoir écouté les recommandations du chef sur la sécurité et la distanciation, nous voilà partis dans une montagne de toute beauté.

Sans doute à la faveur de la pluie et du soleil de ces derniers jours, l’herbe n’avait jamais été aussi haute, aussi grasse et aussi verte. Les clairières étaient tapissées de fleurs multicolores où dominaient le jaune et le bleu. Un chamois est passé devant nous sur le sentier, un peu plus tard c’est nous qui sommes passé devant un blaireau qui était sur son dernier sentier. Un beau soleil filtrait à travers les arbres de la forêt qui nous a accompagnés pendant toute la montée.

Des nuages nous ont obligé à nous couvrir pendant que nous mangions, mais le réconfort de quelques boissons délicieuses nous a ragaillardis. Quelques gouttes de pluie nous ont contraints à sortir le poncho pendant la descente, mais elles n’ont même pas mouillé le sol.

A l’arrivée, nous avons traversé le magnifique petit village de Peyresq qui a une histoire originale.

Ce village vieux de plus de 1000 ans, s’est retrouvé abandonné après la guerre de 14-18, pendant laquelle une grande partie de ses garçons furent tués. En 1952, le directeur de l’académie des Beaux-Arts de Belgique est tombé sous le charme de ce village abandonné. Aidé par un ami, riche promoteur immobilier bruxellois, ils achètent le village dont la plupart des maisons étaient en ruines. Ils le font restaurer par un maçon de la région, René Simon, qui va « rebâtir le village à l’image du temps de sa création », une plaque à sa mémoire est gravée dans le village.

Les deux acheteurs fondent l’association « Pro Peyresq » dont le but est d’apprendre à des jeunes intellectuels la valeur, les satisfactions et les fatigues du travail manuel. Les attacher à une tâche qui peut leur inspirer de l’enthousiasme, qui requiert du dévouement et de la solidarité. Puis leur procurer en même temps l’occasion d’une aventure stimulante dans un climat très sain, tant physiquement que moralement, et dans une atmosphère joyeuse, leur donner l’occasion de s’essayer aux techniques des métiers d’arts : poterie, céramique, ferronnerie, tissage, peinture, décoration, travail du bois et de la pierre. Les maisons seront vendues pour des sommes modiques, aux Grandes écoles belges, Universités, Polytechnique, Beaux-Arts, Conservatoires etc… Les élèves viennent en vacances à Peyresq et restaurent les maisons.

Pour la petite histoire, certains d’entre vous connaissent peut-être le Docteur Richelme, sa famille est originaire de ce village. On peut voir le nom d’un de ses parents sur le monument aux morts.

Texte : Hervé P.

Photos : Françoise C. & Hervé P.